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Lucas Ngo



Photographie : Joel Alain Dervaux


Bonjour Lucas, est-ce que vous pourriez vous présenter ? 

Bonjour, je m’appelle Lucas, j'ai 29 ans, je vis entre Berlin et Paris. Je peins et dessine essentiellement mais je suis ouvert à d’autres médiums comme la performance, la vidéo ou encore la sculpture.


Quelle est votre pratique ?

Je suis artiste plasticien et j’ai commencé mon activité fin 2017.


Photographie : Julia Obst


Comment êtes-vous arrivé là ?

Je crois que j’ai toujours voulu peindre mais ce n’est pas quelque chose que j’ai toujours affirmé. Intégrer la peinture était devenu au centre de mes préoccupations quand j’étais étudiant en bande dessinée à Saint-Luc Bruxelles. C’est pourquoi après le diplôme, j’ai intégré les Beaux-Arts d’Angoulême ( EESI ) dans le but de poursuivre mes recherches en bande dessinée mais surtout en peinture.


Quels sont les outils que vous utilisez ? 

J'utilise principalement l'encre et différents types mais parfois aussi la bombe. Il y a quelques mois j'ai recommencé à peindre à l'huile également. Et je travaille avec différents pinceaux aussi.


Qu'est-ce qui définit votre travail ?

Cette recherche autour de la transparence qui peut mener à une brume dont je fais varier l’opacité. Elle est devenue mon outil pour m'exprimer ou expérimenter.


Travaillez-vous sur d'autres projets extérieurs ?

Il m'arrive de tirer les cartes. A distance ou en présentiel.


Une création pour nous faire rentrer dans votre univers ?

Une des peintures que j’ai réalisée quand j’étais encore en résidence d’artistes à GlogauAir, “L’étoile de l’homme” huile sur papier, diptyque 2x65x100 cm et qui sera prochainement exposé à Berlin. Ce sera la seconde fois que je l’expose.




Pouvez-vous nous parler de votre processus de création ?

Souvent je pars d’une documentation composée de photographies et de vidéos que j’ai collectées ou réalisées moi-même. Puis je m’en sers comme déclencheur pour créer un “flash” dans ma tête. Je fais très rarement des dessins préparatoires, je commence directement avec l’encre, s’il y a des “erreurs” je tente de corriger et si ce n’est pas possible, ce n’est pas grave je recommence. Je travaille par succession de couches transparentes. Avec les temps de séchage entre chacune d'entre elles je suis toujours en train de réaliser plusieurs dessins en même temps.



Quelles sont vos sources d'inspiration ? Comment arrivez-vous à rester créatif ?

L'ésotérisme est un univers qui m’inspire de plus en plus. Mais sinon de voir des expositions, d’aller en galerie, parfois même de visiter des ateliers d’artistes. J’aime regarder par moments des images de mes artistes préférés et bien sûr de rester sensible à toutes les images qui peuvent m’entourer. Pour rester créatif, j’essaie d’être le plus régulier possible peu importe mon état d’esprit du moment, si c’est une bonne journée ou non. Je me dis que même si ce n’est pas forcément confortable, je peux chercher à avancer. Et en fonction de l’heure de la journée, avec un café.


Photographie : Shai Levy


Quels sont vos futurs projets ?

J'ai des expositions prévues dans différentes villes comme Berlin et Barcelone et j'illustre une adaptation de l'Oracle de Belline auprès de la maison d'édition Aventure à Paris.


Selon vous quel rôle est celui d'un artiste (designer ou artisan) dans le monde d’aujourd’hui ?

C’est difficile de répondre à cette question...Peut-être d’ouvrir une porte vers l’imaginaire. J’ai cette sensation que l’art peut rappeler l’importance du sensible jusqu’à nous laisser sans mot et ce n’est pas rien dans cette société que je trouve parfois très terre à terre, à vouloir tout nommer et ranger dans des cases.


De quoi vous ne pourriez plus vous passer ?

Avant le confinement j'aurais répondu : De l'encre. Mais c’est arrivé à un moment de ne plus en avoir et j'ai su m'y adapter pour poursuivre ma production. Ce dont j'ai vraiment besoin c'est du papier. J’adore travailler avec différents papiers, du papier toile au papier de riz en passant par celui de mon carnet.


Photographie : Julia Obst


Ton Artiste (ou designer / artisan) préféré ?

Toujours Marlene Dumas.


Un livre ou une émission à nous conseiller ?

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu une réminiscence de “Contact”, une série d’émissions que j’avais regardées pour mon cours de photographie. J’avais adoré le témoignage de Nan Goldin.

Un compte Instagram qui vous inspire ?

@byebyejohnny_officiel.

Une destination rêvée ?

Le Vietnam.




22/10/2021


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